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Le site des babouins
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  • Ignorants de la vrai nature du monde des phénomènes et de son mode de (non)existance, nous sommes tous des babouins dont la luminosité spirituelle est enveloppée dans l'épais drap de l'illusion mentale, agissant comme un poison. Ce blog est un chemin, parc
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22 juin 2005

Le babouin et le téléphone portable

FABLE 

Hier, je suis allé faire du sport. Je me suis rendu dans un des ces monstres halls, avec 6 courts de tennis, et 4 de badminton. De ceux où, à cette époque de l'année, on crève de chaud. Et j'allais donc y jouer, tel un babouin. Car il faut bien le dire, j'aurais pu m'activer a l'extérieur, a l'ombre de quelques arbres, avec au moins de l'air pour respirer.

Enfin, ce n'est pas pour vous parler de mes babouineries personnelles que j'écris ces quelques lignes, mais plutôt pour vous conter les aventures d'un babouin, que j'ai pu observer.

J'entrais donc dans le vestiaire de ce centre sportif. Vide. Personne. Ah si, j'entends une douche qui coule. Un homme en sort enfin, attrape sa serviette bleu foncée, content de l'effort qu'il vient d'accomplir, content d'avoir couru après la baballe. Peut être même avait-il gagné !

A l'autre bout du vestiaire, un téléphone portable sonne dans un sac rouge et blanc, posé sur un banc. L'homme de la douche commence a jurer. Visiblement, ça doit être le sien, car il jure de plus en plus. Soudain, encore dégoulinant, il se decide à aller répondre, non sans laisser échapper quelques grognements. Evidement, comme un fait exprès, la sonnerie se fait silence dès que l'homme de la douche atteint son sac, le laissant là, pataugeant dans sa petite marre d'eau douce.

Le souffle court, les dents serrées, il retourne dans l'espace douche pour parachever son séchage. Et vous l'aurez deviner, le téléphone portable du sac rouge et blanc se fait de nouveau entendre. Mêmes causes, mêmes effets. Avec une cause supplémentaire, quand même, le premier épisode, dont l'effet s'est solidifié dans l'intensité de ces jurons, et par le brusque élargissement du spectre de son vocabulaire. Le scénario était le même, et l'homme de la douche tenait maintenant son rôle à merveille, ragaillardi par son précédent succès.

PHARMACIE 

L'homme de la douche n'avait visiblement pas envie de répondre. Pourquoi l'a-t-il fait ?
S'il décide de le faire, pourquoi jure-t-il ainsi ? Quelle satisfaction en tire-t-il ?
Est-ce de son plein grès ? Sinon, qui le force ?
Pourquoi le sac est-il rouge et blanc ? Ou est-il posé ?
Quand il arrive prés de son téléphone, il s'arrête de sonner. Pourquoi ?
Qu'évoque pour vous ces mots "comme un fait exprès" ?
Répondez ! Maintenant ! Vous avez bien assez réfléchi !
Observez un arbre, et allez boire un thé.

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